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On va dans le mur... il faut agir d'urgence

Tout le monde – ou presque – est d’accord, de la gauche à la droite : l’Etat doit être réformé au plus vite. Et la baisse de la dépense publique est une priorité absolue. Mais alors qu’attendons-nous pour passer à l’action ? Face à un système devenu fou, en vérité personne ne sait comment faire.

Pourtant on sait que l’empilement – des taxes, des lois, des décrets, des aides sociales, des strates administratives, des régimes de retraite, des exonérations – a produit un monstre dont la complexité et les dérives sont chaque année plus coûteuses pour les Français. En comparant les bonnes pratiques en France et à l’étranger et en montrant comment sortir de ce terrible engrenage, Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP, s’attaque dans son nouvel ouvrage à une machine qui doit d’urgence être mise hors d’état de nuire.

Pendant 30 ans, on a empilé sans retenue et rien ne s’est passé.

Les Français, plus dociles qu’on ne le dit, ont fait le dos rond, acceptant les dérives sans rien dire ou presque. Presque, car les pigeons, les poussins et autres bonnets rouges se sont réveillés avec la gueule de bois fiscale. Tout le monde est maintenant d’accord, de la gauche à la droite : simplification, flexibilité, baisse de la dépense publique, baisse des impôts. Alors, qu’est-ce qui manque pour passer à l’action ? Trois séries de freins existent et se nourrissent les uns les autres : l’empilement des structures et des textes, produit une complexification sans précédent. Complexification qui, elle-même, multiplie les occasions d’abus et de dérives.

Combien de temps encore allons-nous accepter cet insupportable harcèlement ? 

L'auteur

Directeur de la Fondation iFRAP, Agnès Verdier-Molinié est aussi auteur, aux éditions Jean-Claude Lattès, de « La Mondialisation va-t-elle… nous tuer ? », 2008, des « Fonctionnaires contre l’État. Le grand sabotage », aux éditions Albin Michel en 2011, et « 60 milliards d’économies ! Oui… mais tous les ans », aux éditions Albin Michel en 2013. Elle a été élue "personnalité think tank de l’année 2010" dans le cadre des Trophées des think tanks organisés par l’Observatoire français des think tanks.   

Les 15 objectifs à atteindre pour éviter le mur

  • Objectif n° 1 : Mener la revue des missions publiques de l’État, des régions et des communes et les répartir en supprimant les doublons ;
  • Objectif n°2 : Finir la réforme inachevée de l’État ; 
  • Objectif n°3 : 5.000 super-communes en France d’ici 2025 ; 
  • Objectif n°4 : Décentraliser la gestion des enseignants au niveau local ;
  • Objectif n°5 : 4,5 millions d’agents maximum dans la fonction publique française d’ici 2022 ;
  • Objectif n°6 : Embaucher uniquement des contractuels dans le non régalien à partir de 2020 ;
  • Objectif n°7 : Recentraliser la politique sociale et organiser la baisse des dépenses de protection sociale de 33 à 30% du PIB ;
  • Objectif n°8 : Limiter le nombre de lois, de taxes et de normes ;
  • Objectif n°9 : Un régime unique de retraite par points, un âge de départ à 65 ans en 2023 à raison de deux trimestres de plus par an (avec une part de capitalisation) ;
  • Objectif n°10 : Santé, responsabiliser les patients et réduire les redondances d’examens ;
  • Objectif n°11 : Flexibiliser le marché de l’emploi et donc le Code du travail ;
  • Objectif n°12 : Mettre en place une fiscalité pro-entrepreneuriat ;
  • Objectif n°13 : Poursuivre la réforme de la transparence de la vie publique ;
  • Objectif n°14 : Engager une procédure de désendettement avec pour objectif à long terme de faire baisser la dette de 700 milliards ;
  • Objectif n°15 : Grâce à tous ces objectifs, l'objectif final est d'atteindre un maximum de 52% de dépenses publiques par rapport au PIB en 2022, 50% en 2025.