La Fondation iFRAP publie le palmarès des indicateurs budgétaires des 80 premières villes de France. Il nous aura fallu un an pour décortiquer les chiffres et les rendre comparables. En effet, aujourd’hui parler des seuls chiffres de gestion de la commune n’a plus de sens et ne permet pas de comparer les villes entre elles.

  • Retrouvez la synthèse du palmarès en version pdf, ci-dessus ou en cliquant ici.
  • Consulter les résultats ville par ville, en cliquant ici.

Notre classement prend en compte les budgets principaux des villes et des intercommunalités, et aussi les budgets annexes. Ce périmètre d’étude était indispensable : comme le rappelle la Cour des comptes, la réforme territoriale a renforcé le rôle des intercommunalités particulièrement dans les métropoles avec de nombreuses mutualisations. Ces mutualisations devraient encore se renforcer pour les dépenses de personnel, de mobilité, les reversements de fiscalité… De même, les budgets annexes qui portent un nombre croissant d’investissements de nos villes et de nos métropoles, ont des dépenses particulièrement dynamiques, plus que celles des budgets principaux, mais aussi porteurs potentiellement d’un endettement important.

D’où la nécessité de ce décryptage. En présentant les écarts pour des villes de tailles comparables entre les bons et les mauvais gestionnaires, la Fondation iFRAP montre qu’il est possible d’investir tout en contenant l’évolution de la dette, d’assurer des services publics locaux efficaces tout en restant raisonnable sur les impôts.

Nous publierons prochainement sur notre site internet (www.ifrap.org) les données pour les villes de plus de 20 000 habitants, soit 300 villes supplémentaires passées au crible. Ce travail doit encourager les élus à faire preuve de plus de transparence et à publier un maximum d’informations sur leurs sites sur l’état des comptes administratifs, du personnel ou encore de l’endettement, Trop souvent encore, le simple citoyen est obligé d’invoquer la loi de 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations et menacer de saisir la commission d’accès aux documents administratifs pour obtenir de simples informations.

  • Classement des très grandes villes (plus de 150 000 habitants) : Villeurbanne, première avec la note de 13,2 ;
  • Classement des grandes villes (entre 107 000 et 150 000 habitants) : Boulogne-Billancourt en tête avec la note de 14,4 en 2018 ;
  • Classement des villes moyennes (entre 80 000 et 107 000 habitants) : Colombes et Versailles arrivent premières avec respectivement les notes de 13,8 et de 13,6 en 2018 ;
  • Classement des petites villes (entre 65 000 et 80 000 habitants) : Colmar en tête avec la note de 15,5 en 2018.

Retrouvez les 10 strates de communes étudiées :

  1. De Villeurbanne à Paris : Bilan de la gestion municipale des très grandes villes (plus de 150 000 habitants).

  2. De Montreuil à Saint-Denis de la Réunion : Bilan de la gestion municipale des grandes villes (de 107 565 à 150 000 habitants).

  3. De Nancy à Rueil-Malmaison : Bilan de la gestion municipale des villes moyennes (de 80 000 et 107 565 habitants).

  4. De Pau à Levallois-Perret : Bilan de la gestion municipale des petites villes (de 64 790 et 80 000 habitants).

  5. De Vénissieux à Martigues : Bilan de la gestion municipale des villes de 49 940 à 64 790 habitants.

  6. De Vincennes à Wattrelos : Bilan de la gestion municipale des villes de 41 490 à 49 940 habitants.

  7. De Bron à Saint-Leu : Bilan de la gestion municipale des villes de 34 100 à 41 490 habitants.

  8. De Six-Fours-les-Plages à Pierrefitte-sur-Seine : Bilan de la gestion municipale des villes de 29 700 à 34 100 habitants.

  9. De Carpentras à Orvault : Bilan de la gestion municipale des villes de 26 340 à 29 700 habitants.

  10. De Laon à Beaupréau-en-Mauges : Bilan de la gestion municipale des villes de 23 600 à 26 340 habitants.