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Quelle situation pour les commerces « non-essentiels » en Europe ?

Depuis le 20 mars, une partie grandissante de la France se voit contrainte à une forme hybride de confinement. Dans 16 départements, les règles ont ainsi été assouplies par rapport aux confinements de mars et octobre 2020. Bien que les commerces catégorisés comme « non-essentiels » soient à nouveau fermés, le décret du 19 mars dernier a modifié la liste de ces derniers. Ainsi, sont désormais considérés comme essentiels les disquaires, libraires, fleuristes, cordonniers, chocolatiers, magasins de bricolage et salons de coiffure. Ces dispositions sont en vigueur pour au moins quatre semaines. Les règles concernant l’ouverture des commerces non-essentiels diffèrent chez nos voisins européens. 

En Allemagne, les restrictions en vigueur actuellement resteront les mêmes jusqu’au 18 avril. Un plan de réouverture par étapes des secteurs fermés est déjà mis en place - le passage d’une étape à la suivante étant conditionné au niveau de contamination dans chaque région.

Les salons de coiffure sont ouverts depuis le 1er mars dans tout le pays (première étape) et depuis le 8 mars (deuxième étape) les librairies, fleuristes et jardineries, auto-écoles le sont aussi. Un test négatif doit être présenté pour les services de soins cosmétiques du visage et barbier. La règle qui s’applique dans les magasins de détail est celle d’un client pour tous les 10 mètres carrés pour les 800 premiers mètres carrés de surface de vente et un autre pour chaque 20 mètres carrés supplémentaires de surface de vente.

Le passage à la troisième étape est déterminé par le taux d’infection et donc variable par Länder. Si la région connaît une incidence stable sur 7 jours de moins de 100 nouvelles infections pour 100 000 habitants, le reste des commerces peut ouvrir et accueillir des clients sur rendez-vous (« click and meet »), dans le respect d’un client par 40 m² de surface de vente.

La quatrième étape concerne la restauration en plein air, le théâtre et le sport et la cinquième étape peut avoir lieu si l'incidence à 7 jours ne s'est pas détériorée dans la région pendant 14 jours après la quatrième étape d’ouverture. Ainsi, une incidence sur 7 jours stable ou en baisse (35 et 100 nouvelles infections pour 100 000 habitants) permettra l’ouverture totale de l’ensemble des commerces de détail, sans prise de rendez-vous préalable, en respectant la limite du nombre de clients dans le magasin.

 

En Italie, la situation s’est détériorée, imposant de nouvelles restrictions. Les zones jaunes basculent toutes en zones oranges (Abruzzes, Basilicate, Calabre, Ligurie, Molise, Bolzane, Sardaigne, Sicile, Toscane, Ombrie, Vallée d’Aoste) et le reste est en zone rouge (Campanie, Émilie-Romagne, Frioul Vénétie, Julienne, Lazio, Lombardie, Marche, Trente, Piémont, Pouilles, Vénétie), jusqu’au 6 avril.

  • ZONE ROUGE : Seuls les commerces alimentaires et de première nécessité restent ouverts - ceux-ci comprenant notamment les jardineries, fleuristes, libraires, magasins de tabac et de vapotage. Le reste des magasins « non-essentiels » est contraint à fermer, mais peut assurer la livraison à domicile de produits pré-commandés. En revanche, les salons de coiffure, barbiers et autres centres de beauté sont fermés.
  • ZONE ORANGE : Tous les commerces peuvent rester ouverts, excepté les jours fériés et les jours avant les jours fériés, durant lesquels seuls les magasins essentiels peuvent rester ouverts :  les pharmacies, parapharmacies, centres de santé, blanchisseries et pressing, magasins d’alimentation et de produits agricoles, tabacs, kiosques à journaux et bibliothèques.

Pour rester ouverts, les commerces doivent respecter la mise en place de la distanciation sociale (1 mètre) et des mesures anti-contagion : l'entrée un à la fois dans les commerces de quartier (jusqu'à 40 mètres carrés), éviter que les clients ne restent trop longtemps dans le magasin, différencier les voies d’entrée et de sortie.

 

En Angleterre, les restrictions commencent à se lever progressivement depuis le 8 mars, en suivant des étapes par périodes de 5 semaines. Le passage d’une étape à une autre est conditionnée à l’évolution du taux de contamination, à un niveau qui n’entrainerait pas une augmentation des hospitalisations qui exercerait une pression insoutenable sur le NHS.

Les marchands de journaux et jardineries sont ouverts, mais le reste des commerces non-essentiels restent cependant toujours fermés : fleuristes, magasins de vêtements, de tabac et de vapotage, de produits électroniques et de téléphonie mobile, médecine homéopathique et naturopathique, boutiques de paris. De plus, les ventes à domicile sont interdites.

La prochaine étape pourra avoir lieu au plus tôt le 12 avril, permettant l’ouverture de la vente au détail non essentielle, des salons de coiffure et des salons de manucure.

 

En Espagne, la situation diffère selon les communautés autonomes. Ainsi, en Catalogne    les commerces de moins de 800m² peuvent rester ouverts la semaine, dans la limite de 30% de leur capacité d’accueil. Cette règle s’applique au moins jusqu’au 28 mars prochain. A Madrid et aux Baléares, tous les commerces sont ouverts. En Andalousie, ils le sont également, mais ceux jugés « non essentiels » doivent fermer à 18h (les kiosques à journaux et salons de coiffure peuvent rester ouverts), tandis qu’ils peuvent continuer à accueillir des clients jusqu’à 22h en Aragon. 

 

Jusqu’au 16 avril aux Pays-Bas seuls les commerces essentiels (vente de produits de première nécessité) tels que les supermarchés et autres épiceries, les banques, les stations essences, et les pharmacies peuvent rester ouverts.
Depuis le 16 mars, les commerces non essentiels sont fermés mais peuvent accueillir des clients sur rendez-vous, avec un maximum de clients par créneau dépendant de la surface du magasin (un client par 25m2, deux clients pour 50m2, et au maximum cinquante clients pour tous les magasins de plus de 50m2). Le service de « click and collect » est également autorisé.