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Présidentielle : la bataille des chiffrages

Le journal Le Monde, dans son édition datée du 1 décembre 2011 cite la Fondation iFRAP dans un article consacré au chiffrage des programmes des candidats à la présidentielle.

« S'ils sont tous experts dans leurs domaines, ils n'utilisent pas forcément les mêmes réglages, et les résultats peuvent être très différents. Ainsi, pour la création de 60 000 postes dans l'éducation nationale qu'il a proposée en septembre, François Hollande avançait le chiffre de 2,5 milliards d'euros, l'Institut Montaigne 1,9 milliard, l'iFRAP 9 milliards, et la ministre du budget, Valérie Pécresse, 100 milliards. Aucun de ces chiffres n'était faux, puisque tous les raisonnements étaient justes.

Mais M. Hollande parlait de coût annuel en rythme de croisière, l'Institut Montaigne s'était basé sur des salaires d'enseignants de début de carrière, l'iFRAP avait pris en compte les cotisations retraites payées par l'État en cinq ans, et Mme Pécresse avait donné une évaluation du coût en quarante ans. Les instituts fournissent, en général, tous les résultats possibles, mais n'en mettent qu'un en valeur. "Nous essayons de coller au plus près de la potentielle réalité, d'interpréter les positions des candidats, pas toujours très claires, et nous donnons des fourchettes", explique Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'iFRAP. Pour le coût du programme PS, l'iFRAP allait de 144,4 à 168,73 milliards d'euros en cumulé sur cinq ans (hors nucléaire), soit une différence de 24 milliards d'euros. »