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Grande-Bretagne : Une administration partenaire

Le succès de Tony Blair est d'avoir donné comme mission à l'administration d'aider les entreprises. L'administration britannique est donc davantage dans une logique de partenariat que dans une logique de contrôle. Depuis 10 ans, un haut fonctionnaire anglais sait qu'il pourra faire carrière que s'il peut démontrer qu'il apporte un service aux entreprises alors que pour un haut fonctionnaire français, sa carrière n'est en rien liée à la façon dont il aide les entreprises. Ainsi, le directeur d'un ministère en Angleterre sait qu'il doit de façon tangible prouver qu'il a amélioré la façon dont son ministère fonctionne et cette amélioration doit avoir des résultats pratiques que les entreprises vont ensuite utiliser et approuver. On retrouve cette logique dans les politiques de retour à l'emploi. Au Royaume-Uni, la préoccupation première n'est pas l'indemnisation du chômeur (mesures passives) mais comment faire pour que l'entreprise emploie (mesures actives).

Résultats : le Royaume-Uni dépense près de 4 fois moins que la France en mesures passives (6,1 Mds€ contre 22,4Mds€). Cet état d'esprit tient plus compte du fonctionnement du marché et semble avoir porté ses fruits. Enfin, il est possible de créer une entreprise en 24 heures au Royaume-Uni grâce à un vrai guichet centralisé. Même si des progrès ont été faits en France, la procédure est encore de 3 à 5 semaines. S'il est possible de créer son entreprise dans la journée outre-Manche, pourquoi ne parviendrait-on pas à abaisser la durée des procédures administratives à 48 heures en France ? Pour atteindre l'objectif anglais ou s'en rapprocher, il serait utile par exemple de regrouper les Centres de Formalité des Entreprises en un seul et même organisme et de centraliser les registres du commerce actuels (1 par département) en un registre national, comme c'est le cas au Royaume-Uni.

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