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APIE : un nouveau machin à Bercy ?

Le temps est aux agences (publiques). Ainsi en est-il de l'APIE (agence du patrimoine immatériel de l'Etat) créée dans la foulée du rapport Lévy-Jouyet, le 16 mai 2007 et chargée de valoriser le patrimoine immatériel de l'Etat. « Immatériel », terme assez large qui inclut défense des « marques » d'Etat et de ses logiciels, bases de données...

Sur le papier, l'opération semble bien ficelée : structure légère dépendante de Bercy, recours important à l'expertise du secteur privé et reversement de 80% des gains réalisés aux administrations cibles, contre 20% seulement consacrés au désendettement de la France. A la tête du machin : Claude Rubinowicz, inspecteur général des finances. A y regarder de plus près, les choses semblent moins évidentes. Les recettes attendues sont putatives, et les retours sur investissements longs ! (Exemple : le Louvre à Abou-Dabi -dans la valorisation duquel l'APIE n'est pas intervenue- rapportera 400 millions d'euros sur 30 ans). La valorisation de l'immatériel : un beau projet devenu une nouvelle rente de situation pour l'administration ? Pourquoi ne pas avoir confié cette mission par délégation de service public à une agence privée ? L'évaluation aurait pu en être d'autant plus performante. Attendons les recommandations de l'observatoire (privé) de l'immatériel…