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L'Ifrap traque le poker menteur

L'iFRAP a été repris par la Lettre A n°1423 du 11 septembre 2009 à l'occasion de son dossier sur les jeux de hasard en France :

"L'Ifrap dénonce la position défensive de l'Etat sur l'ouverture des jeux en ligne, susceptible de freiner l'émergence d'une offre légale.

L'Etat est-il ludo-dépendant ? C'est la théorie de l'Institut français de recherche sur les administrations publiques (Ifrap), qui souligne dans une étude à paraître le danger que constitue la libéralisation des jeux en ligne pour les finances de l'Etat. Pour ce think-tank très libéral, les 5,2 milliards € de recettes publiques que génère chaque année l'industrie du jeu (pour 35,6 milliards de chiffre d'affaires) expliquent le peu d'enthousiasme de la France à ouvrir les vannes de la concurrence. D'après le rapport de Bruno Durieux, repris par l'étude, le nouveau cadre législatif et fiscal pourrait occasionner un manque à gagner de 545 à 975 millions €.

Pour autant, estime l'Ifrap, la position défensive adoptée par la France n'est pas la bonne stratégie. "Une ouverture complète à la concurrence […] permettrait non seulement de lutter efficacement contre les sites off shore, en limitant le marché noir, mais aussi de développer substantiellement l'emploi", relève le think-tank, qui mise sur l'émergence d'une offre légale. Or, celle-ci se trouverait freinée par le mode d'imposition adopté. En taxant les mises plutôt que les marges, l'Etat fragilise les finances des opérateurs et les gains des joueurs. Au risque, d'après l'Ifrap, d'inciter les joueurs français à miser à l'étranger."