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Financement et développement des entreprises "gazelles"

Depuis plusieurs années, les gazelles, ces jeunes entreprises à fort potentiel de croissance, ont été reconnues comme jouant un rôle essentiel dans la création et le développement de nouveaux emplois. Le développement de ces entreprises constitue un enjeu primordial dans les pays industrialisés pour lutter contre le chômage.

Mais leur développement est bridé par ce qu'il est convenu désormais d'appeler un « equity gap », ou absence de financement d'amorçage. En effet, les fonds propres de ces gazelles au moment de leur création ou dans l'année qui suit parviennent à atteindre une centaine de milliers d'euros mais se situent pour la plupart de ces entreprises (les entreprises biomédicales sont une des exceptions) en dessous de 1,5 million d'euros, seuil à partir duquel les investisseurs institutionnels, fonds publics d'amorçage, capital-risque et même banques sont susceptibles d'intervenir.

Or, la possibilité d'atteindre cette marche est indispensable pour permettre à ces entreprises de franchir la « Death valley », le passage de projet à celui d'entreprises ayant sinon démontré du moins laissant espérer leur viabilité technique et commerciale.

Le financement de cette phase transitoire, particulièrement délicate, est attentivement étudiée par les pouvoirs publics qui en ont cerné l'enjeu.

L'objet de ce thème de recherche serait de déterminer quelles sont les solutions (subventions à l'innovation ou à la création d'entreprises, investissements par des sociétés de capital-risque, prêts bancaires à court ou à long terme, investissements par des investisseurs privés) les plus efficaces pour le développement de ces gazelles, quelles sont les politiques publiques disponibles pour influer sur ce développement et quelle est l'efficacité économique (comment se mesure-t-elle ?) de chacune de ces politiques en termes de coûts et de retour pour le Trésor public.

Il conviendrait d'étudier également les autres "inhibiteurs de croissance" qui conduisent nos start-up soit à disparaître, soit à stagner au stade de petites entreprises ? Dans les causes d'échec : technique ? commercial ? personnalité du créateur ?

1. Quels rôles relatifs jouent les différentes sources de financement dans d'autres pays développés et en France ?
2. Le capital-risque peut-il être un acteur de ce segment de financement ? Quel rôle peuvent ou doivent jouer les banques dans ce financement initial ? Le plein développement de nos start-up passe-t-il par le venture capital ? IPO ?
3. Quel rôle jouent les investisseurs individuels ? Peut-on séparer le rôle des investisseurs « rentiers » de celui de chefs d'entreprises investissant dans les entreprises des autres et des « serial entrepreneurs » ?
4. Les rachats par les grands groupes de start-up ou l'achat de leurs produits / services par des grands groupes est-il un mode efficace de financement ?
5. Les services achats ont-il dans le développement des start-up en France le rôle délétère que l'on dit ? benchmark avec d'autres pays.
6. En s'appuyant sur les expériences françaises et étrangères, quelle est l'efficacité de la subvention publique à la création d'entreprises et/ou des programmes de recherche ?
7. Quel est le retour vers l'État sous forme de taxes payées, indemnités chômage évitées, charges sociales payées, des différentes modalités d'intervention possibles, essentiellement subventions ou niches fiscales telles qu'ISF-TEPA, Avantage Madelin, JEI ou CIR ?