Dette publique à près de 100% du PIB, déficit public en faible amélioration (4% du PIB), dépenses publiques à plus de 57% du PIB, prélèvements obligatoires au plus haut (48% du PIB), croissance du PIB en berne, chômage à 11%. Bref, ça ne va pas dans la bonne direction. Malgré des aménagements comme le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), les prélèvements obligatoires continuent d’augmenter plus vite que la croissance. Alors, quelle est la bonne politique ?
Il faudrait déjà qu’elle soit beaucoup plus volontariste. Pour vaincre le chômage, il faut doper la croissance, et pour cela, baisser les prélèvements obligatoires, ce qui ne peut se faire que si l’on baisse aussi les dépenses publiques sous peine d’aggraver le déficit. Dans cette étude, la Fondation iFRAP a voulu montrer que la croissance ne se mesure pas à l’aune du PIB total, mais seulement du PIB marchand, et que cette distinction est capitale car la totalité des prélèvements obligatoires a pour origine ce PIB marchand. Or, ce dernier est depuis six ans en stagnation relative par rapport au PIB total, et sa croissance est inférieure de 60 milliards à celle des prélèvements obligatoires (109 contre 169 milliards). Et ce, alors que l’évolution des prélèvements obligatoires est elle-même liée à celle des dépenses publiques.

Les conclusions de la Fondation iFRAP :

En 2014, il aurait fallu baisser de 150 milliards les prélèvements obligatoires pour atteindre le taux de prélèvements moyen de nos voisins européens ;

La Fondation préconise alors de baisser les coûts de la production non marchande de 12,5 milliards de 2015 à 2018, soit 50 milliards en quatre ans. En conséquence :

  • Les prélèvements obligatoires baisseraient de 3,6 points de PIB marchand (de 69, 5% à 65,9%) ;
  • Le rapport entre le PIB non marchand et le PIB marchand diminuerait de 30,2% à 26% ; 

Ainsi la France pourrait sortir de la spirale actuelle d’augmentation constante des prélèvements et du PIB non marchand, en même temps que son déficit public se réduirait pour ne plus atteindre que 0,5% du PIB.