À la veille des élections municipales, la Fondation iFRAP fait le point sur les déterminants de la gestion locale avec une étude sur les 30 plus grandes villes de France (hors Paris). Au sein du bloc communal, ce sont les villes de plus de 100.000 habitants que nous avons retenues pour notre étude car ces communes concentrent les investissements les plus lourds au regard des demandes fortes en matière de services publics de la population locale, les agents les plus nombreux et les plus qualifiés, ainsi qu'un endettement important malgré des recettes (impôts et dotations) élevées.

Les 30 premières villes de France sont classées, dans cette étude réalisée en partenariat avec l'association ODIS - Observatoire de dirigeants de l'industrie et des services, selon des indicateurs traduisant la bonne gestion des communes : dépenses totales, charges de personnel, charges de fonctionnement, politique fiscale, dette et capacité de désendettement…

  • les dépenses totales par habitant sont dans un rapport de 1 à plus de 2 : entre Perpignan à 1.942 euros et Le Havre à 4.071 euros.
  • les charges de personnel dans le total des dépenses de fonctionnement de 1 à plus de 2 également : en Reims à 24 % et Le Mans à 54 %.
  • les impôts et taxes par habitant là aussi varient de 1 à 2 : entre 498 euros à Toulon et 1.189 euros à Grenoble.
  • quant à l'absentéisme, 25 jours d'absences (toutes causes confondues) séparent la première et la dernière commune : 39,16 jours d'absences (par an et par agent) à Montpellier contre 14,16 à Besançon.

Il semble aussi bon de signaler que les moins bons gestionnaires ne recoupent pas les clivages politiques, preuve qu'il s'agit avant tout d'une question de discipline budgétaire. Ces indicateurs montrent que des marges de manoeuvre existent pour faire baisser la dépense publique locale.