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Crise : lueurs d'espoir ?

Les signaux économiques les plus apparents sont tous au rouge et la fermeture d'usines ou dépôts de bilan se multiplient.

On nous annonce des jours encore plus noirs.

Pourtant, de même que les crocus viennent percer discrètement le vert des prairies et annoncent le printemps, plusieurs signes encourageants d'une reprise possible apparaissent.

Le stock des logements invendus aux USA a commencé à décroître. Et après une chute moyenne de 25%, le prix médian des logements américains a atteint 2,9 fois le revenu médian des Américains, son niveau d'équilibre sur le long terme. Le marché des émissions d'obligations d'entreprises est au plus haut depuis 2 ans.

Mais, comme le dit l'humoriste, la prévision est difficile car elle concerne l'avenir.

Et nous savons depuis les travaux de Benoît Mandelbrot vers 1963, avant même sa découverte des fractales (repris dans un ouvrage magistral "Une approche fractale des marchés", Odile Jacob, 2005), que le hasard économique n'est généralement pas régi par la loi de Gauss, avec des écarts-types sages et disciplinés, mais par la loi de Pareto, dont les extrêmes pèsent beaucoup plus lourd et surtout augmentent avec le temps.

C'est ce thème développé notamment dans un livre américain à succès, The Black Swan (Le Cygne noir par Nassim Nicholas Taleb, 2007) qui explique en particulier le krach d'une des plus grosses institutions financières, l'assureur AIG aux USA, dont les modèles n'avaient pas prévu un exceptionnel beaucoup plus probable que celui annoncé par la loi de Gauss.

Il faudra s'en souvenir au sortir de cette crise lorsque les étatistes voudront nous convaincre que l'Etat est la panacée ; en crise, c'est l'Etat qui est le dernier rempart, mais il est aussi le plus mauvais acteur lorsqu'il faut se débattre avec le chaos de tous les jours et ouvrir les voies industrielles de l'avenir.