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Quand une banque met un petit patron en difficulté...

...ce n'est pas elle qui en assume les responsabilités

Le 10 mars 2007, Philippe a acheté un fonds de commerce au prix de 900.000€.

Avec deux amis, il réunit 400.000€ d'apport personnel qu'il destinait au financement de son besoin en fonds de roulement. Il sollicite sa banque pour un crédit à moyen terme de 900.000€. La banque lui accorde 500.000€ estimant que cette somme était suffisante dans la mesure où le client disposait d'un apport de 400.000€.

A la signature de l'acte notarié, il faudra payer les honoraires et les droits d'enregistrement (45.000€). Première impasse… Des amis avanceront la somme. Le banquier se montre rassurant : « Nous mettrons en place une autorisation de découvert de 100.000€ ». Depuis, et ce malgré les nombreuses relances, rien n'est fait.

En décembre 2008, Philippe ne sera pas en mesure de faire face à ses échéances (loyer, taxe professionnelle, TVA, charges sociales, fournisseurs, etc.) Il fera l'impossible pour assurer le paiement de ses salariés.

Pour aboutir à la mise en place de l'autorisation de découvert promise, il fera appel au médiateur du crédit.

Souhaitons à Philippe que ses demandes seront efficaces, car j'avais oublié de vous dire qu'il est caution pour les 500.000€ de crédit à moyen terme.

Les parachutes dorés sont pour les patrons irresponsables : ils ont le titre sans les responsabilités.