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Quand la survie d'une entreprise prospère dépend d'une caution bancaire

Robert est à la tête de son entreprise depuis plus de 30 ans. Sa réussite est exemplaire. Il emploie 150 salariés. Son entreprise est citée en référence par ses deux banquiers avec lesquels il entretient des relations cordiales. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Son principal fournisseur, échaudé par de nombreuses créances irrécouvrables, a décidé d'exiger une caution bancaire proportionnelle à l'activité de ses clients. Pour Robert, il a fixé le montant à 1,2 million d'euros.

Dès le 5 janvier 2009, Robert contacte ses deux banquiers afin d'obtenir la caution nécessaire à la poursuite de son activité. Ses interlocuteurs d'habitude si courtois sont aux abonnés absents.

A titre personnel, Robert possède un patrimoine immobilier largement supérieur à la caution exigée. Il est disposé à la donner en garantie à ses banques mais silence radio. Pourtant, si le 19 février 2009 la caution exigée n'est pas produite, son activité sera stoppée nette.

150 salariés licenciés et Robert ruiné… Ne me dites pas que mon projet de loi (tribune du 29 janvier 2009) est sans intérêt.