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Fonctionnaires, l'enquête vérité

Dans son dossier du 24 mai 2012 sur les fonctionnaires pour l'hebdomadaire Valeurs actuelles, Frédéric Georges fait référence aux travaux de la Fondation iFRAP.

« Tant que perdurera un statut de la fonction publique qui choisit de surprotéger ses agents, les usagers ne cesseront de ressentir une détérioration qu'ils mettront à tort sur le compte d'effectifs supposés à la baisse, considère Agnès Verdier-Molinié, directrice de l'[*iFRAP*] (Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques). Par exemple, dans la plupart des administrations, le taux d'absentéisme est tel qu'il a fini par avoir un effet dévastateur sur le niveau de service rendu. »

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« La dégradation s'explique aussi par le fait que les agents se sentent de moins en moins concernés par la notion d'intérêt général, poursuit Agnès Verdier-Molinié. Contre toute attente, l'apparition des RTT a en fait renforcé la démobilisation. Nombre de fonctionnaires ne raisonnent pas ainsi, bien sûr. Mais ils sont suffisamment majoritaires pour donner le sentiment général de ne plus être au service des usagers. »

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Et si l'obsession quantitative revenait à prendre le problème par le mauvais bout ? Et si la solution résidait bien davantage dans la mise en place de la rémunération au mérite ? Du côté des centrales syndicales, ce genre de raisonnement irrite au plus haut point. « Les politiques d'austérité ont appauvri les capacités des services publics à intervenir », préfère dénoncer la FSU dans un récent communiqué. « Les faits nous montrent pourtant que la qualité du service rendu est déconnectée du nombre de fonctionnaires employés, rétorque Agnès Verdier-Molinié. Alors que nous en avons environ 1,5 million de plus qu'en 1980, la plupart de nos concitoyens se plaignent d'un désengagement de l'État. Arroser davantage ne servirait donc à rien ; il est au contraire grand temps de mettre fin à cette fuite en avant. »

Retrouvez le dossier sur le site de Valeurs actuelles.