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Fonction publique : fin du dogme de l'ancienneté

La France reste l'un des rares pays au monde à toujours pratiquer l'avancement dans la fonction publique uniquement à l'ancienneté. Toutes les études montrent que l'avenir est à l'évaluation individuelle fondée sur la performance. L'avancement à l'ancienneté coûte 1,2 milliard d'euros par an. S'y ajoute la revalorisation annuelle du point d'indice, base de calcul des salaires des trois fonctions publiques. Son augmentation d'un seul point coûte 1,8 milliard d'euros. Le gel du point d'indice depuis 2010 n'a pas permis d'économies satisfaisantes car le nombre total d'agents continue d'augmenter (+ 16.600 en 2012). Deux solutions sont possibles : soit geler les embauches, soit geler l'avancement à l'ancienneté. Le gel de l'avancement permettrait une économie de 6 milliards d'euros sur cinq ans. Cet effort est engagé chez la plupart de nos voisins européens : l'Italie et l'Espagne ont décidé d'un gel des salaires publics sur plusieurs années et ont aussi réduit les effectifs de leurs fonctions publiques (entre 5 et 10%). Le gouvernement italien est même allé plus loin en gelant toutes les embauches dans la fonction publique tant que les objectifs d'économies ne seront pas atteints.