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Mais où Hollande va-t-il trouver 50 milliards d'euros d'ici à 2017 ?

Jeudi 16 janvier, le quotidien gratuit 20 Minutes cite Agnès Verdier-Molinié, directeur de la Fondation iFRAP, sur les économies annoncées par François Hollande lors de sa conférence de presse du 14 janvier.

« Alléger la sphère publique », tout en préservant la qualité de service est possible, renchérit Agnès Verdier-Molinié, directrice de la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP). Ce think-tank libéral « se réjouit » des annonces du président tout en pointant un double discours.

François Hollande promettrait des économies collectives tout en refusant pour l'instant à ce que les individus en pâtissent directement. Il refuse ainsi « d'envisager une baisse des indemnités chômage qui sont parmi les plus élevées d'Europe », pointe Agnès Verdier-Molinié. Il demande également aux collectivités locales de se serrer la ceinture, mais les pousse à recruter des emplois aidés alors qu'elles n'en ont pas forcément besoin.

Selon Agnès Verdier-Molinié, le président ne pourra pas réaliser 50 milliards d'euros entre 2015 et 2017 sans réduire le nombre de fonctionnaires : « 600.000 agents vont partir à la retraite dans les années à venir. Il faut se servir de ce levier pour réaliser des compressions de postes. » Il serait alors possible, selon ses calculs, de réaliser 40 milliards d'euros d'économies par an d'ici 2017 et même 60 milliards d'euros à l'horizon 2021. Pas sûr que François Hollande applique cette thérapie, au risque de se mettre à dos une bonne partie de son électorat, s'il souhaite se faire réélire à la fin de son quinquennat.

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