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Une grève au seul profit des privilégiés

Les syndicats présentent tous la grève du 7 septembre pour les retraites comme une défense des droits de tous les travailleurs. En fait elle ne vise à protéger que ceux qui sont déjà des privilégiés, ceux qui ont la garantie de l'emploi, les fonctionnaires et les employés des services publics.

Le secteur privé, lui, est contre la grève, et pour le report de l'âge de la retraite à 62 ans, voire 65 ans car il sait que ses emplois sont menacés et que si l'on n'allège pas les charges sociales de leurs entreprises, celles-ci vont disparaître et avec elles leurs emplois. Ils savent que les Allemands, dont les syndicats représentent essentiellement le secteur privé, et pas comme en France les seuls privilégiés, ont voté il y a déjà longtemps l'allongement de l'âge de la retraite à 65 ans.

Car ne l'oublions pas, les syndicats français ne représentent que les privilégiés, ceux du secteur public, 20 % des travailleurs, pas du tout les 80 % des travailleurs du secteur privé. Si l'on regarde leurs cotisants, cotisent environ 20 % du personnel des services publics et 1 à 2 % du personnel employé par le privé (ce taux est si faible qu'il est à peine mesurable).

Mieux, une très grande partie des manifestants qui vont défiler demain dans les rues sont en fait des personnels des secteurs publics à disposition des organisations syndicales et continuant d'être payés par leurs administrations, avec l'argent des contribuables.

Salariés du privé, ceux qui vont défiler, le font avec les sous de vos entreprises, qui auraient pu servir à investir et à créer des emplois. Ils sont unis au service d'une seule cause : préserver la possibilité pour les privilégiés de votre société, les fonctionnaires et employés du service public, de partir à la retraite à 55 ans ou même avant.

Que notre économie s'effondre, que nos entreprises ne puissent plus être concurrentielles et exporter, ils n'en ont rien à faire.

Une grève oui, mais celle des privilégiés pour la conservation de leurs privilèges.

NB : Voilà ce qui circule aujourd'hui chez nos amis de la fonction publique :

"Si vous envisagez de faire grève demain, vous n'avez aucune obligation de vous déclarer a priori, même si votre encadrement le demande."

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