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Une grande avancée pour le financement de la création d'entreprises

Contre toute attente, suite à un travail acharné de pédagogie, l'amendement du député Nicolas Forissier a été adopté en séance à l'Assemblée nationale. Et ce contre l'avis du gouvernement et de la commission des Finances et à la quasi unanimité des députés UMP présents dans l'hémicycle.

Cet amendement est issu de la proposition de loi déposée avec le sénateur Philippe Adnot présentée lors du colloque de la Fondation iFRAP et de CroissancePlus à Bercy en juin dernier) augmentant de 100 000 à 400 000 euros le plafond de l'avantage Madelin. Un avantage qui permet de déduire de son Impôt sur le revenu 25 % des investissements à condition qu'ils soient réalisés dans des entreprises de moins de 50 salariés. Cette mesure, que soutient la Fondation iFRAP, n'aura pas de coût supplémentaire pour le Trésor puisque le Madelin (199 terdecies 0A) est contenu à l'intérieur du plafond global des niches fiscales sur l'IRPP (Impôt sur le Revenu des Personnes Physiques).

C'est une grande nouvelle pour le financement du démarrage des entreprises, enjeu majeur pour la création d'emplois marchands dans notre pays. Cela permettra à l'avantage Madelin de trouver une place à la hauteur de sa finalité dans le concours de beauté entre les niches fiscales. Et ce d'autant plus que le gouvernement a fait le choix d'élargir la cible de l'ISF-PME (dont le taux a été réduit de 75 à 50 % par la commission des Finances) aux plus grosses entreprises (ETI), ce qui aura pour résultat qu'une grande partie des fonds de l'ISF-PME finançant l'amorçage se reporteront sur le développement d'entreprises ayant passé la phase de démarrage. En résumé : l'ISF ira aux grosses PME et l'IR aux entreprises en démarrage. Rien n'est encore gagné puisque le vote au Sénat n'est pas passé mais gageons que les sénateurs, notamment la commission des Finances, comprendront l'urgence nationale qu'il a y à financer nos entreprises et nos emplois de demain.