Actualité

Réforme des hôpitaux publics

L'hospitalisation dans son ensemble représente 50 % des dépenses de santé soit plus de 60 milliards dans le PLFSS 2006. Sur ces 60 milliards d'euros, 50 sont consommés par l'hôpital public et 10 environ par l'hospitalisation privée alors que les cliniques font aujourd'hui 50 % des actes hospitaliers pour des tarifs 40 % moins chers que l'hôpital.

En Suède, en Allemagne, les chaînes de cliniques ou les cliniques sont amenées sur appels d'offre à participer à la réforme des hôpitaux publics et même des CHU. Chez tous nos voisins européens, les hôpitaux privés se révèlent moins chers et plus efficaces que les hôpitaux publics. Il serait suicidaire pour les comptes de la sécurité sociale de vouloir réduire le nombre de patients soignés dans les cliniques et le nombre de cliniques dans l'espoir de remplir les hôpitaux qui se vident de leurs patients.

Nous proposons les réformes suivantes :

- Expérimentation de grande ampleur qui consisterait à confier, avec une délégation de service public et une charte de déontologie stricte, les hôpitaux publics d'une région soit à une chaîne d'hôpitaux mutualistes soit à une chaîne de cliniques comme cela se fait en ce moment au Royaume-Uni, Allemagne et comme cela s'est fait dès 2000 à Stockholm. La mission des gestionnaires serait de restructurer l'offre de soins publics avec des plateaux techniques performants et de reconvertir les hôpitaux qui n'opèrent plus et sont devenus dangereux comme cela s'est fait depuis 1999 dans les cliniques privées dont 300 ont été fermées.

- Réalisation en 2009 de la T2A et de la convergence des tarifs hôpitaux/hôpitaux et hôpitaux/cliniques, sans transferts artificiels des déficits vers les MIGAC

- Externalisation des fonctions de support : restauration, blanchisserie, nettoyage, bâtiment, gardiennage, informatique, télécommunications…

- Publication sur un site dédié des indicateurs de qualité (plus complets et plus officiels que ne le font Le Point et L'Express) et un classement officiel des hôpitaux publics et privés par pathologie.

En rendant les hôpitaux publics performants et en rassurant les hôpitaux privés sur le fait qu'ils ne sont pas indésirables en France, la qualité des soins suivra, la maîtrise des dépenses aussi.