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Plutôt que des indicateurs économiques, nous avons besoin d'actions politiques

On peut lire dans la presse que le moral des ménages français a encore baissé au mois d'avril, d'après l'enquête mensuelle de conjoncture auprès des ménages français, publié le 29 avril 2008 par l'Insee. Pire, il aurait atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans. Trois indicateurs qui se dégradent particulièrement sont les perspectives d'évolution du niveau de vie, de la situation financière personnelle et de la capacité à engager des achats importants.

Dans la plus grande tradition française, les commissions aux noms tous plus prestigieux les uns que les autres sont créées afin d'inventer de nouveaux indicateurs pour comprendre cette déprime. Ainsi en va-t-il de la commission Quinet, qui vient de proposer un indicateur de la mesure du pouvoir d'achat après les dépenses contraintes ou « pré-engagées ». Il est d'ailleurs contesté par le très récent rapport du député Hervé Mariton sur la mesure des grandes données économiques et sociales, jugeant que « la liste des dépenses contraintes proposée par la commission Quinet est contestable » (on y ajoute pêle-mêle, en effet, les frais de cantine, de loyer, de télévision…). L'on attend enfin avec curiosité les propositions de la commission Stiglitz-Sen sur la croissance (encore une !) qui va sûrement nous démontrer qu'une « autre mesure de la croissance est possible ! »…

Pourtant, nous ne manquons pas d'indicateurs ! Une récente comparaison internationale, réalisée par le magazine Forbes (Forbes Tax Misery index), place par exemple la France 1ère sur 66 pays développés en terme de misère fiscale. Nous avons en effet les taux d'impositions marginaux des grandes taxes (impôt sur la fortune, TVA, impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés, cotisations sociales employeurs et employés) les plus élevés du monde. Selon le magazine, ce taux est un bon indicateur de l'attractivité de notre pays pour les entrepreneurs, qui rappelons le, sont les créateurs d'emplois et de richesses. Si rien n'est fait pour diminuer les dépenses publiques de façon significatives dans les prochaines années, la misère fiscale risque vite d'entraîner une véritable misère des français. Le temps n'est plus aux commissions et aux discussions, mais à l'action !