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La flexibilité du marché du travail

Malgré le début de crise en Angleterre qui est sensible, aujourd'hui les entreprises sont toujours à la recherche d'employés et font tout pour les garder tant le marché de l'emploi reste ouvert. Le Royaume-Uni a su instaurer une législation du travail souple qui permet aux entreprises de moduler leurs effectifs aux fluctuations économiques tout en assurant au salarié une protection légale forte. Cette flexibilité explique en partie l'investissement direct étranger deux fois plus élevé au Royaume-Uni qu'en France (131 milliards d'euros contre 68 milliards). Il y a eu en France, ces derniers mois, de grandes discussions sur la flexibilité mais aujourd'hui il n'y a pas de textes, tels que nous pouvons les percevoir, qui améliorent sensiblement la flexibilité.

Nous avons proposé dans notre premier rapport une mesure sous le nom de « divorce économique sans faute » qui a été reprise ensuite par Laurence Parisot sous le nom de « rupture du contrat de travail par consentement mutuel ». L'idée est la même : en France, le licenciement est un traumatisme, l'équivalent professionnel du divorce pour faute. La procédure longue peut devenir une obsession pour l'employé et un traumatisme qui en découle est un frein au changement d'emploi. Au Royaume-Uni, on perçoit moins cette vision traumatisante du licenciement. Celui-ci n'est pas un obstacle à la ré-embauche, et d'autant moins qu'aujourd'hui encore, le salarié licencié est raisonnablement confiant de retrouver un emploi.

Au fond, c'est plus l'employé qui est en position de force vis-à-vis de l'employeur que l'inverse. Il est important de pacifier la relation employeur-employé. Toute rigidité sociale est un frein direct à l'emploi et à la création de richesses.

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