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Inciter les particuliers à investir dans les jeunes entreprises en création

Les particuliers britanniques investissent 15 fois plus dans les jeunes entreprises que les particuliers français. Nous avons fait partie de ceux qui ont proposé une action sur l'ISF afin d'inciter les particuliers à investir dans les jeunes entreprises et la loi TEPA va dans la bonne direction. Le gouvernement britannique a compris l'importance des Business Angels et leur fonction cruciale dans l'allumage de la fusée de la création d'emplois. Il a par conséquent institué un certain nombre de mesures de défiscalisation, afin d'inciter les fortunes à investir non pas dans les œuvres d'art mais dans l'entreprise. Ainsi, un investisseur individuel britannique peut bénéficier d'un dégrèvement fiscal de 30% au titre des VCTs (Venture Capital Trust), à condition que l'investissement annuel n'excède pas 300 000€. La politique d'incitation à l'investissement a porté ses fruits en 2006 : 1 milliard d'euros a été levé. En ce qui concerne les PME technologiques – c'est d'ailleurs l'objet de notre prochain rapport qui va être publié d'ici à un mois – notre rapport portera sur ce que nous appelons le triangle d'or université/entreprise/recherche.

Nous nous sommes aperçus avec beaucoup d'étonnement que la création d'entreprise technologique en France est une création d'entreprise sans capital. C'est une création d'entreprise par subvention. Au lieu d'avoir un capital avec des investisseurs, elles ont des subventions d'une myriade d'intervenants : État, collectivités locales, etc. Ces entreprises sont donc amenées à gérer de la subvention qui ne rentre pas au capital et qui ne crée aucun sentiment d'urgence et d'intensité (sentiment qui doit être lié à toute création d'entreprise). Ce sont donc des entreprises qui peuvent vivre deux, trois ou quatre ans sans capitalistes, c'est-à-dire sans avoir touché le monde financier. Le capitalisme français technologique est donc un capitalisme d'État. Or, en Angleterre, l'entreprise technologique rentre directement dans un système de vraies montées de capital qui rentrent au bilan.

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