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Témoignage : le mérite selon les syndicats de l'Education nationale

La FSU, syndicat majoritaire à l'éducation nationale (via le SNES ou le SNUipp), défend une ligne idéologique très fortement ancrée sur la défense des « acquis sociaux ». Selon ses propres mots, « Elle combat la conception managériale de la gestion des personnels qui soumet le déroulement normal des carrières à un « mérite supposé » et remet en cause les statuts ». C'est la théorie. Et sur le terrain ? Une lectrice de l'iFRAP, professeur de l'Education nationale, nous délivre un témoignage qui illustre parfaitement l'état d'esprit d'une minorité d'agents opposés à toute réforme allant dans le sens d'une plus grande responsabilité des enseignants. Ainsi, elle raconte :

« J'ai moi-même été fonctionnaire de l'enseignement public. J'ai dû me faire opérer d'un oeil et ai programmé l'opération aussitôt après la fin des cours afin d'avoir une bonne convalescence pendant l'été. A la rentrée un syndicaliste m'a demandé de ne pas donner le mauvais exemple ! Me faire opérer, oui, mais pendant mon temps de travail ! »

Elle ajoute par ailleurs :

« J'ai été en butte à la vindicte d'un inspecteur pendant 10 ans pour lui avoir dit que je pensais que les performances de mes élèves au bac étaient sans doute en rapport avec les efforts que je déployais tout au long de l'année. Il m'a répondu qu'il n'en avait rien à faire... Les résultats de mes élèves ne l'intéressaient pas... sic ! »

On ne peut évidemment pas généraliser cette expérience édifiante à l'ensemble de l'Education nationale. Mais cet état d'esprit explique sûrement, en partie, que les comparaisons internationales ne placent la France qu'en 17ème position des nations développées (source : OCDE) en termes de performances d'éducation.