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Mauvais débuts pour l'École d'Économie de Paris (EEP)

Créée le 1er janvier 2007 pour concurrencer la London School of Economics, Harvard et Chicago, la “Paris School of Economics (PSE)” a déjà perdu son Directeur qui a démissionné soudain le 20 mars 2007. Son remplaçant ne prendra ses fonctions que le 1er octobre 2007.

L'iFRAP s'était insurgé dans le numéro de Société Civile de novembre 2006 contre la nomination de Thomas Piketty à la tête de l'EEP. Nomination faisant suite à celles de Philippe Herzog à l'Institut pour l'Education Financière du Public et de Claude Perdriel au Conseil pour la Diffusion de la Culture Economique, les 3 nouveaux organismes censés améliorer la culture économique dans notre pays étaient confiés à des personnalités de gauche aux visions économiques partisanes.

Le départ de Thomas Piketty, suite aux protestations ouvertes de l'iFRAP et discrètes de certains des 3 bailleurs de fonds privés (AXA, EXANE, American Foundation for the PSE), est une bonne nouvelle. Pour réussir, cette nouvelle entité qui regroupe de façon informelle 9 organismes divers, puissants et très indépendants (Ecole Normale Supérieure, EHESS, Les Ponts, CNRS, INRA, INED, AFD, INSEE, Université Paris I) a besoin d'un Directeur reconnu sur le plan scientifique, ayant fait ses preuves comme dirigeant et engagé sur le long terme. La nomination de Thomas Piketty avait sans doute pour but de faire admirer la largeur d'esprit du gouvernement de droite, plus que le souci de l'avenir de cet établissement. Ce scénario catastrophe souligne une fois de plus la gestion calamiteuse des dossiers et de l'argent public (en dizaines de millions d'euros dans ce cas) par l'Etat.

Note : entre temps, Philippe Herzog a lui aussi démissionné de la Présidence de l'IEFP, ayant trouvé le rôle de cet organisme trop flou. Quant au CODICE de Claude Perdriel, il semble avoir disparu, absorbé par Bercy dès son premier rapport déposé.