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Crise financière et PME : l'enquête de l'iRDEME confirmée par Ipsos

Avec un temps d'avance, l'iRDEME avait envoyé, via notre lettre numérique d'information un questionnaire destiné aux chefs d'entreprises. L'objectif était de comprendre les effets de la crise sur leur activité, et notamment leur accès au crédit. Les conclusions de cette enquête montraient que un tiers des entreprises faisaient face à des réduction de découvert, un tiers manquaient de capitaux et qu'elles étaient environ 30 % a souffrir du manque de flexibilité du droit de licenciement.

Un sondage Ipsos-Oséo (panel de PME françaises représentatives, présenté au ministre des PME Hervé Novelli le 18 novembre dernier semble aller dans le sens de ces remarques. Les difficultés d'embaucher et licencier le personnel, alors que des nuages s'amoncèlent pour l'année à venir posent des problèmes pour une majorité d'entre elles. En effet, dans les mesures à prendre en priorité, elles citent d'abord l'allègement des charges salariales et en deuxième position l'assouplissement des conditions d'embauche et de licenciement. Elles sont 42% à manquer de fonds propres soit légèrement plus que dans l'enquête iRDEME.

Si l'année 2009 risque d'être difficile pour nombre de PME (et notre enquête montre que les PME sous-capitalisées sont celles qui souffrent le plus), l'avenir semble plus radieux à moyenne échéance. Selon une étude de « l'intelligence unit » du journal « The Economist » financée par le cabinet Celerant Consulting, réalisée auprès de 222 responsables, les professionnels du capital investissement (private equity) sont 73% à estimer un ralentissement de leur activité en 2009. En revanche la même enquête montre que plus de la moitié d'entre eux (51%) considèrent que l'activité aura pleinement récupéré au cours du premier semestre 2010.

Les actions du gouvernement ne doivent donc pas se tromper de cible. Ce sont les plus petites entreprises (celles qui n'intéressent pas le capital investissement) qui risquent de souffrir le plus du ralentissement économique. Il convient donc de prendre des mesures permettant de diriger rapidement des capitaux vers les PME en phase d'amorçage. Les amendements défendus par les députés Forissier et Courson, destinés à cibler les défiscalisations d'ISF des holdings vers les PME de croissance vont dans le bon sens.