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CO2 : un mythe planétaire

La lecture du livre de Christian Gerondeau, CO2, un mythe planétaire apporte un éclairage important et différent des rapports officiels et du sommet de Copenhague. Polytechnicien, Christian Gerondeau est un spécialiste des questions de transports et a déjà, dans de précédents ouvrages, dénoncé le terrorisme intellectuel du politiquement correct en matière d'écologie.

Dans ce livre, il donne à réfléchir sur le paradoxe suivant : comment croire que les ressources en pétrole et gaz ne vont pas être utilisées jusqu'à épuisement et en même temps croire que l'on va réduire les émissions de CO2 qui en sont la conséquence et sont responsables de l'effet de serre ? Comment croire que le pétrole que nous renoncerons à utiliser ne serra pas utilisé par des Chinois ou des Indiens qui en ont un besoin impérieux pour leur développement et pour sortir leurs pays de la misère ? Si nous ne pouvons souscrire à de telles affirmations, alors nous devons convenir que lorsque nous réduisons nos émissions de CO2, nous ne réduisons rien du tout.

Christian Gerondeau résume la situation ainsi : « Économiser pour réduire nos dépenses et ne pas gaspiller les ressources du globe, oui, bien sûr ; préparer par ailleurs l'après pétrole, évidemment. Mais s'imaginer que le CO2 éventuellement épargné à cette occasion puisse contribuer à « sauver la planète » relève de la science-fiction puisqu'il sera émis par quelqu'un d'autre, en Chine ou ailleurs. Dilapider l'argent du contribuable ou du consommateur dans cette illusion est alors coupable. »

Et c'est bien là le problème : aujourd'hui, la préoccupation écologique est partout. Pas un jour sans qu'un média n'évoque le réchauffement climatique et qu'on ne nous propose de nouvelles idées pour réduire nos émissions de gaz carbonique. Le foisonnement des initiatives est tel que l'on se demande parfois si elles sont raisonnables. C'est particulièrement le cas en matière de politiques publiques mises en oeuvre pour modifier nos comportements énergivores. Grenelle de l'environnement, taxe carbone ou encore certificats d'économies d'énergie délivrés par l'administration en gage des efforts menés pour baisser la consommation d'énergie : tous ces exemples montrent les nouvelles taxes et les nouvelles dépenses conçues au nom de la lutte contre les émissions de CO2.

En présentant les résultats de travaux de scientifiques qui contestent l'origine humaine du réchauffement climatique, notamment en présentant des indicateurs contradictoires entre concentration de gaz carbonique et réchauffement de l'atmosphère, Christian Gerondeau remet en cause les prévisions particulièrement alarmistes qui selon lui visent une manipulation de l'opinion. Cet ouvrage propose finalement de prendre du recul sur les informations dramatiques abondamment relayées dans la sphère médiatique et de réagir de manière plus raisonnée sur ces questions environnementales. Une recommandation qui trouve particulièrement à s'appliquer en matière de conduite des politiques publiques.